Ad augusta per angusta,
vers les sommets par des chemins étroits, devise de la FOSIT.
Un sémaphore est un poste de signalisation de la Marine nationale établi sur une côte pour communiquer par signaux ou radio avec les navires naviguant en
vue. Dès les origines de la navigation, la surveillance des côtes fut un souci permanent des populations riveraines. En 1795, une ligne continue de vigies fut créée sous la direction de la
Marine française. Les transmissions se firent d’abord au moyen de pavillons, puis, à partir de 1807, en langage sémaphorique, codifié par Charles Depillon. Les sémaphores assurent des
missions militaires de surveillance (Défense nationale) et des missions de service public. Ils sont classés en trois groupes selon leur situation géographique et l’importance des missions
qu’ils assurent :
- les vigies armées par une dizaine de personnes assurent une veille permanente à l’entrée des
ports militaires (Homet pour Cherbourg ; Stiff, St Mathieu et Portzic pour Brest ; Cepet pour Toulon).
- les sémaphores de 1ère catégorie ou permanents
qui fonctionnent avec 9 personnes et assurent une veille permanente en des endroits remarquable de la côte ou dangereux pour la navigation ainsi qu’à l’entrée des ports de
commerce d’intérêt majeur comme Le Havre, Nantes, Bordeaux, Marseille.
- les sémaphores de 2ème catégorie ou intermittents répartis le long de la côte pour obtenir
une surveillance continue avec le reste de la chaîne sémaphorique, assurent avec un équipage de 5 personnes, une veille du lever au coucher du soleil.
Le Cap de la Chèvre, en tant que pointe avancée sur l'Atlantique, est un lieu stratégique d'observation de la mer et témoigne d'une présence militaire très ancienne. Au corps de garde implanté sous la Royauté s'est substituée une imposante batterie d'artillerie côtière intégrée au Mur de l'Atlantique pendant l'occupation. En 1971 un sémaphore a été reconstruit, le précédent ayant été détruit pendant les combats de 1944. Le sémaphore assure la surveillance maritime et aérienne de la baie de Douarnenez. Près du sémaphore a été édifié un mémorial de l'Aéronautique Navale dédié aux 646 marins morts en service aérien commandé.
Depuis l'Antiquité, le passage entre la pointe du Raz et l’Île de Sein, appelé Raz de Sein, est réputé comme très dangereux pour la navigation en raison de la violence de ses courants marins.
Dès le premier tiers du XIXème siècle, la commission des phares prévoit un phare de premier ordre : le fût du sémaphore actuel date de 1838 et cet ouvrage de plan carré s'élève à 15 mètres de hauteur.
En 1839 le phare, dit le "bec du Raz", est allumé en même temps que celui de l'île de Sein, mais il va être détrôné par le phare de la Vieille à partir de 1887.
En 1892 le phare est reconditionné en sémaphore et depuis veille sur le trafic maritime.